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Sur l'ancienne voie romaine ralliant Strasbourg à Saverne on découvre, situé à flanc de colline, le pittoresque petit village de Kuttolsheim. Le village est situé dans la partie méridionale du Kochersberg au débouché du vallon de la Souffel qui y prend sa source. Situé à mi-distance entre Saverne et Strasbourg, Kuttolsheim était un nœud routier à l'intersection de deux axes stratégiques, le premier correspondait à la voie Strasbourg, Saverne puis Metz (Divodurum) ; voie que l'on nomme d'Remerstross, le second axe Nord Sud. Kuttolsheim se trouvait aussi à la jonction de routes secondaires, l'une venait de Lorraine par Wasselonne, une autre en partance de Hochfelden. Cette commune de 680 habitants environ qui sont surnommés suivant les circonstances Schnecke (les escargots), d'Lahme (les sans-énergie) ou encore les Hinternooch (ceux qui viennent toujours en dernier) a joué un rôle manifèste sous l'ère romaine mais également durant l'époque mérovingienne. De ces deux périodes, il reste de très nombreux vestiges archéologiques qui sont pour certains encore visibles aujourd'hui.
Entouré d'un écrin de verdure, le village compte de nombreux chemins de promenade qui serpentent de la source de la Souffel, à travers les vignes sur les hauteurs du village pour finir au centre du bourg et y découvrir ses belles petites ruelles, le ruisseau la Liess, le lac d'eaux sulfureuses, le lavoir, l'ancien moulin et une partie des remparts. Ketelse compte de nombreuses anciennes fermes et maisons remarquables du XVIIe et XVIIIe siècle. Sur ces maisons à colombages, on peut voir, sur les linteaux ou les poteaux corniers, des décors qui permettent d'attribuer la demeure aux différents corps de métiers existant à l'époque. La commune, qui fut dirigée pendant de très nombreuses années par Étienne Burger et sa légendaire moustache qui aurait fait rougir les rois mérovingiens, regorge d'autres curiosité qui sont beaucoup moins connues. Le village abrite depuis 2015, le consulat de la République de Centre-Afrique, dirigé par Alexandre, consul honoraire, avec juridiction sur le Bas et Haut Rhin. Kettelse est ainsi le seul village de la Communauté de Communes à accueillir actuellement en son sein un consulat. L'année 2022 a été marquée par la disparition brutale d'Etienne Burger, maire de Kuttolsheim de 1989 à 2020 et conseiller d'Alsace. Les horticulteurs de l'iriseraie ont décidé de lui rendre hommage en dédiant à l'homme qui a marqué la vie de la commune et de la région un iris de grande taille dont les barbes se prolongent par de grandes "moustaches", l'iris "Etienne Burger".
Au fil des époques…
Au lieu-dit "Hinter Gasse", des sépultures mérovingiennes ont été découvertes. Trois nouveaux sarcophages (propriété Stoll) furent retrouvés entre 1938 et 1939. La datation de ces tombes indique le VIIe siècle. Le nom de Cuttelsheim apparaît dès 758 sur un acte de donation au profit de l'abbaye de Schwarzach (bade). Cette puissante institution bénédictine veillera au maintien de la religion catholique et possédera à Kuttolsheim, jusqu’en 1789, une ferme seigneuriale qui lui verse les revenus tirés de la terre et des vignes. Pour utiliser l’eau sulfureuse qui ne gèle jamais et qui est déjà reconnue pour ses vertus médicinales, une légion militaire romaine est chargée de construire une double canalisation, formée de tuyaux en terre cuite, pour alimenter, sur une distance de 19 km, les thermes d’Argentoratum (Strasbourg). La découverte, en 1913, de la tête d’une statue du dieu Jupiter témoigne, en outre, de l’existence d’un lieu de culte dédié à cette divinité. Kuttolsheim est, au Moyen-Âge, l’un des rares villages du Kochersberg à posséder de véritables fortifications ; le prince-évêque de Strasbourg en a ordonné la construction en 1306. Cette situation privilégiée n’a pas empêché les troupes françaises du maréchal Turenne d’incendier l’ensemble de la localité en 1674. Administrativement, Kuttolsheim est alors rattaché à la Préfecture royale ou grand bailliage d’Haguenau. À côté de l’agriculture traditionnelle et de la culture de la vigne, de nombreuses autres activités se sont développées à Kuttolsheim dès le XIXe siècle : l’artisanat (huileries et tissages), l’exploitation de carrières de calcaire et de gypse, et surtout le commerce de proximité grâce à une importante communauté juive qui disposait alors d’une synagogue. On a même recensé un élevage de sangsues. Le village est niché à flanc de coteau d’un vignoble classé, faisant partie de la Couronne d’Or AOC des environs de Marlenheim. D’ailleurs en 1836, à Kuttolsheim, cinq vignerons produisaient un riesling de grande renommée. Dates historiques
Église Saint-Jacques-le-Majeur
L’église paroissiale se trouve curieusement à l’écart du village. Le clocher date, en partie, du XIIe siècle, tandis que la vaste nef a été construite au XVIIIe siècle, qui correspond à une période de paix, de prospérité et de reconstruction. L’art moderne par les tableaux de Camille Claus offerts en 2002 se marie de façon heureuse à l’ensemble. Les tableaux du chemin de croix furent restaurés et encadrés. Kuttolsheim est une étape du pélerinage vers Saint-Jacques de Compostelle. Dans ce très bel édifice les visiteurs pourront également admirer un orgure Stiehr et Mockers (1837).
Chapelle de l’Oelenberg
Une chapelle sur le cimetière autour de l’église, l’Oelenberg, abrite la statue du Christ en prière à Gethsémané et celles de Pierre, de Jean et de Jacques assoupis. La datation est incertaine. Les symboles décorant les murs de la chapelle sont relatifs à la crucifixion. Au plafond l’œil du Père rayonnant dans un triangle perçant un nuage noir en forme de cercle.
Chapelle Sainte-Barbe
La chapelle Sainte-Barbe patronne des sapeurs-pompiers a probablement été édifiée fin du XIIe voire début du XIIIe siècle et la nef a été remaniée au XVIIIe siècle. Elle possède des vitraux remarquables. Selon la légende, Sainte Barbe aurait été décapitée à l'endroit où se trouve l’autel et une source y aurait jailli. Cette source serait à l'origine du lac situé à côté de la chapelle. Cette légende est quelque peu mise à mal quand on sait que le lac existait déjà à l'époque romaine. Les Romains ont construit un aqueduc pour acheminer à Strasbourg, l'eau sulfureuse, qui a une température constante été comme hiver entre 12° et 14°. Des vestiges de cet aqueduc ont été trouvés, au début du 20e siècle, près de la source de la Souffel. Certains sont exposés au musée du Kochersberg à Truchtersheim et à la mairie de Kuttolsheim.
La source de la Souffel, le lac et sa légende
La source de la Souffel et le lac offrent un environnement chaleureux et agréable. Sous l’autel de la Chapelle sainte Barbe jaillit une source d’eau sulfureuse à débit régulier qui ne gèle jamais (12°- 14°) considérée par certains comme médicinale devant traiter les maladies de la peau et les rhumatismes. D’après la légende sainte Barbe aurait été décapitée martyre à cet endroit et que là où sa tête avait roulé, une source d’eau aurait jailli, d’où la source sous l’autel de la chapelle située au bord du lac.
Jonction de la Liess et de la Souffel
La Souffel prend sa source dans le secteur de l’Impasse des Sources, de la rue du Kochersberg et de la Souffel, rejoint la Liess venant du Lac au haut de la rue du Fossé des Remparts. C’est la Souffel qui continue de couler à travers le village puis à travers le Kochersberg.
Vestiges de moulins à eau
Du XVIIe siècle au XIXe siècle existaient 3 moulins à eau, situés sur la Souffel, dans le village (seuls vestiges dans l’actuelle rue du Meunier) et 2 à l’extérieur du village. Les moulins s’appelaient : Seemühle, Müllerseppe, Müllerlui, Schulzmühle et Mattenmühle.
Vestiges du mur d’enceinte
Un reste du mur d’enceinte est visible dans la rue des Remparts.
Vestiges d’un chemin de croix extérieur
Près de l’église il reste des vestiges de stations de 1836 d’un chemin de croix pour les processions.
Corps de ferme et maisons alsaciennes
On pourra observer de beaux corps de ferme et des maisons alsaciennes en général postérieurs à 1674, date de l’incendie du Maréchal de Turenne. Une belle maison à colombage restaurée abritait un restaurant.
Temple Tibétains Au carrefour du Vignoble, on découvre un établissement unique dans le Kochersberg : le temple de l’Institut européen du bouddhisme tibétain, édifié en 1978. Georges Boehler, ancien maire pendant vingt ans œuvra pour l'accueil de l'institut tibétain. Et c'est en 1982 et 1987 que la communauté a reçu la visite du Dalaï-Lama, le chef spirituel et temporel des Tibétains. Ainsi se déploient à Kuttolsheim depuis plus de 40 ans, des activités qui puisent leur essence dans les terres de l'Himalaya. Les unes, par traditions et arts himalayens de Sakya sont culturelles et humanitaires. Les autres, par Sakya Tsechen Ling, invitent à écouter d'essentiels enseignements du bouddhisme tibétain, à y réfléchir, et à les assimiler par la méditation dans sa riche acceptation tibétaine. C'est dans ce contexte que sont régulièrement invités des maîtres réputés, qu'entourent alors des étudiants nombreux et attentifs venus des quatre coins du monde.
Une iriseraie
Accrochée sur un vallon de la Souffel, se dresse sur 2 ha L'iriseraie. Un jardin paysager est aménagé permettant au public de découvrir sa collection d'iris composée de plus de mille variétés sélectionnées. L'iris de jardin se plait ainsi au soleil chaud de l'Alsace. Vivace, il ne craint nullement nos hivers. Les horticulteurs ont à cœur de réaliser une production raisonnée dans leurs champs. Pour croitre, l'iris bénéficie des nutriments des terres riches du Kochersberg. Les rhizomes sont ensuite récoltés en été pour leur commercialisation dans toute l'Europe. Une partie de l'iriseraie est réservée à la création variétale, par pollinisation des variétés entre elles.
Crédits photos : Catherine THEULIN – Contrast photography |
Le Trèfle, 32 rue des Romains - 67370 Truchtersheim
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