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Stutzheim-Offenheim furent unis au niveau paroissial déjà en 1788 par un décret du cardinal de Rohan, prince évêque de Strasbourg. En 1972 les deux communes ont décidé de s’associer, puis de former une seule commune par fusion totale en 1976. À partir de ce moment, la création de plusieurs lotissements provoqua une augmentation importante de la population. Pour sa part, la vie associative a pu se développer grâce à des installations communes.
Stutzheim
Au fil des époques…
Des tribus d’agriculteurs et d’éleveurs, venues de la région danubienne, ont occupé le site dès la période rubanée, il y a 7000 ans. Au lieu-dit Hengstweg (chemin des étalons), des traces de leurs cabanes et des poteries décorées de rubans (d’où le nom de la période) ont été mises à jour en 1900 lors de la construction d’une voie de tramway. D’importants vestiges romains sont, pour leur part, vraisemblablement, à l’origine de la dénomination du village, car, selon certains historiens, le préfixe Stutz provient du mot latin statio, lieu d’arrêt ou relais. Une collection de fers à cheval d’origine romaine conforte cette hypothèse. La vocation agricole s’est confirmée au Moyen-Âge. L'abbaye de Schwarzach, en Pays de Bade, y possédait alors une ferme seigneuriale, de même qu’un moulin sur la Souffel, vendu aux chanoines de Saint Pierre-le-Jeune de Strasbourg, seigneurs de Stutzheim, en l'an 1400. Situé sur la voie royale Paris-Strasbourg, le village est devenu en 1682 le siège d’un relais de poste, où les diligences et autres voitures de poste s’arrêtaient pour laisser monter ou descendre les voyageurs, mais aussi pour changer d’attelage afin de parcourir une nouvelle étape avec des chevaux frais. En 1784, le maître de poste était encore un homme fortuné : son établissement comptait 26 chevaux et poulains. Mais, le trafic a pratiquement cessé vers 1807 avec la construction d’un nouveau relais à Ittenheim, sur la nouvelle route impériale (actuelle RN 4). De nouveaux moyens de transport sont apparus à la fin du XIXe siècle. Stutzheim a obtenu en 1887 une station du tramway de la ligne Strasbourg-Truchtersheim, ainsi qu’une gare aux marchandises, notamment affectée au chargement des betteraves sucrières destinées à la Sucrerie-raffinerie d’Erstein.
Église Saints-Pierre-et-Paul
Une première chapelle est mentionnée dans une charte de l’an 1154 ; elle appartenait à l’abbaye de Schwarzach (moines bénédictins qui dédiaient souvent leurs lieux de culte à saint Pierre). L’église romane d’origine a été construite à la fin du XIIe siècle par le propriétaire foncier du village, la Fondation saint Thomas. En 1723, la réfection de la charpente du clocher est effectuée à l’initiative du prévôt et du chapitre de l’Eglise St Pierre le Jeune. Une nouvelle église a été construite en 1867-1868 en style néo-gothique tout en ayant placé des fenêtres à arcs arrondis. Des rénovations sont intervenues en 1956 et en 1984. Le clocher est surmonté d’une belle croix en fer forgé. Le beau mobilier baroque fut récupéré de l’ancienne église. Le maître autel provient de l’église de Bernardswiller. Le tabernacle est du style Louis XIV. Les autels latéraux surmontés respectivement d’une statue représentant la Vierge à l’enfant du XVe siècle et d’une statue représentant Dieu le Père proviennent de l’église de Zillisheim. 14 tableaux de chemin de croix furent installés en 1880. La chaire est très travaillée. Le baptistère provient de l’église de Saints-Pierre-le-Jeune (deux personnages historiques y furent baptisés : le prince Louis de Bavière, futur roi de Bavière en 1786 et Charles de Foucauld en 1858, officier, puis missionnaire et ermite au Maroc). Une croix votive est accrochée sur le mur latéral droit offerte par la famille Jost dont les 7 fils sont rentrés sains et saufs de la guerre 14-18. Le chœur avec un grand arc en plein cintre est doté de vitraux multicolores du XVIIIe siècle. Un magnifique lustre éclaire l’église. Edmond Alexandre Roethinger de Schiltigheim a construit l’orgue en 1895. En 1917 les tuyaux de façade furent réquisitionnés. En 1936 il fut électrifié mais les jeux d’orgue sont restés authentiques. En 1969 le facteur d’orgues Mülheisen de Strasbourg a opéré quelques transformations et l’orgue devient plus aigu. En 1999 il fut restauré par Richard Dott de Munster.
Offenheim
Au fil des époques…
Le nom d’Offenheim apparaît, sous sa forme actuelle, dès l’an 742 dans un acte de donation de terres en faveur de l’abbaye bénédictine de Wissembourg. Au vu de découvertes faites en Pays de Bade sur un site appelé au Moyen-Âge Monasterium Offoniswilarii, les historiens mettent le préfixe Offen en lien avec le nom d’un moine irlandais, appelé Offo. Ce religieux a fondé une abbaye près de Schuttern au temps du roi Dagobert. Vénéré dans divers lieux de la plaine du Rhin, son nom serait à l’origine des toponymes Offenburg, Offendorf, Offenbach, Offenheim près de Worms et Offenheim dans le Kochersberg. Des traces d’un dispositif de défense restent visibles à Offenheim. Le clocher, construit en briques au XIIe siècle, était, de toute évidence, avec ses meurtrières, une tour de garde et de refuge en cas de péril ou d’invasion. Une carte géographique de 1760 montre que le village avait la forme d’un pentagone (figure régulière à cinq côtés), avec le clocher au centre et un calvaire à chaque extrémité en guise de protection. En outre, les actes notariés du XVIIIe siècle citent encore le Dorfgraben, fossé de défense entourant le village et comportant sans doute une levée de terre servant de rempart. Le mur extérieur d’une ancienne grange est encore muni de canonnières. Aujourd’hui, l’agriculture est plus particulièrement orientée vers la production de maïs, de tabac, de houblon et de betteraves à sucre. L’élevage a totalement disparu ; dans les années 1960-80, de nombreux producteurs de lait venaient encore, deux fois par jour, apporter leur production à la centrale de collecte, le Melich-Hiesel, lieu de rencontre et de discussion. Ce bâtiment, qui existe encore, avait abrité, jusqu’en 1956, les transformateurs électriques qui alimentaient la ligne du tramway Strasbourg-Truchtersheim.
Aujourd'hui
Réunies au niveau paroissial en 1788 par un décret du cardinal de Rohan, alors prince-évêque de Strasbourg, les deux communes de Stutzheim et d'Offenheim ont décidé de s'associer en 1972, puis de former une seule commune par fusion totale en 1976. À partir de ce moment, la création de plusieurs lotissements provoqua une augmentation importante de la population. Pour sa part, la vie associative a pu se développer grâce à des installations communes, nouvelle école et salle polyvalente.
Église Saint-Arbogast
Le chœur et la nef de l’église datent de 1789 ; l’édifice abrite des autels de la fin du XVIIIe siècle et un tableau représentant saint Arbogast, l’un des premiers évêques de Strasbourg vers 550. Sur le parvis de l’église se trouvent deux monuments : un calvaire élevé à la mémoire d’un habitant du village décédé accidentellement en 1795 et le Monument aux morts dédié aux victimes militaires des deux guerres mondiales. Dans le cimetière qui entoure l’église, une famille a fait placer vers 1855 un Mont des oliviers ; quatre statues en grès et grandeur nature évoquent un épisode de l’Évangile, le jeudi saint. Autour du Christ en prière dorment ses disciples Pierre, Jacques et Jean. L’orgue a été construit par Martin Wetzel, classé monument historique en 1985 et restauré intégralement en 1995 par le facteur d’orgues Yves Koenig de Sarre-Union. Il est le seul orgue Wetzel à avoir conservé ses caractéristiques d’origine en Alsace.
Mont des Oliviers à Offenheim
Sur le cimetière le visiteur pourra admirer des statues représentant la scène du Mont des Oliviers datant du XIXe siècle. Ces statues en grès évoquent le Jeudi Saint : le Christ prie à genoux, Pierre est allongé, Jacques et Jean (imberbe) sont assis somnolents.
Fermes alsaciennes
Non loin du lieu de culte, plusieurs grandes fermes des XVIIe et XVIIIe siècles se répartissent de façon harmonieuse ; elles sont le reflet d’une période de paix et de prospérité économique. |
Le Trèfle, 32 rue des Romains - 67370 Truchtersheim
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